PIERRE LE COQ (WINDSURF) : "C'est un devoir de communiquer sur mon sport"


PIERRE LE COQ

Champion du monde RS:X 

Médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de Rio

INSTAGRAM : 5 009 abonnés

TWITTER : 3 065 followers

FACEBOOK : 4 429 fans


Communiques-tu régulièrement sur les réseaux sociaux ?

C'est devenu incontournable. On est obligé d'y passer ! A la base, je communiquais essentiellement sur Facebook, j'avais créé une page athlète avant Rio. Mon compte Instagram était plutôt perso, je n'y prêtais pas vraiment attention. Mais après ma médaille aux Jeux Olympiques, j'ai senti qu'Instagram était en train de monter en puissance et j'ai fait les choses plus sérieusement. Mais mes partenaires ne sont pas forcément sur ce réseau social, c'est pourquoi je continue à donner des nouvelles sur Facebook et à les taguer. Mon compte Twitter dort un peu. Je ne l'alimente pas beaucoup mais j'ai quelques sponsors actifs dessus. Quant à Snapchat, je n'y suis pas. Je ne vois pas l'intérêt.

 

Combien de temps consacres-tu à tes réseaux sociaux ?

Sur Facebook, je poste chaque soir lorsque je suis en compétition. Je reste environ quinze minutes. Instagram, c'est au moins dix minutes par jour, je traîne dessus, je regarde un peu ce qu'il s'y passe.

 

As-tu une ligne éditoriale différente selon les réseaux sociaux où tu publies ?

Pas forcément. Il faudrait sûrement améliorer des choses. Sur Instagram, c'est généralement plus concis. J'essaie de montrer un temps fort de ma journée avec une phrase ou deux. Mon compte Facebook est vraiment dédié aux compétitions, résultats, bilans. Je le fais pour une audience un peu plus âgée que sur Instagram et pour mes partenaires. Quant à Twitter, c'est pas mal pour faire passer des messages aux bonnes personnes. Quand je veux m'adresser à une cible bien particulière : au monde institutionnel ou au monde de l'entreprise par exemple, je passe par ce réseau social.

Pourquoi t'occupes-tu toi-même de tes réseaux sociaux ?

D'abord, personne ne m'a proposé. Et puis, j'aime bien garder le contrôle là-dessus, avoir ma touche personnelle. Tout le monde ne communique pas de la même façon. Quand quelqu'un délègue sa com', on le ressent. C'est moins personnel, moins authentique. On ne reconnaît pas forcément la personne derrière le message.

 

Selon toi, à quoi servent les réseaux sociaux pour un sportif ?

C'est un levier pour pouvoir communiquer, se faire connaître, attirer des partenaires, avoir du monde qui pousse derrière vous. C'est un soutien. Quand vous recevez des message de félicitations, ça fait toujours plaisir. Parfois, ce sont des personnes que vous n'avez pas vu depuis quinze ans qui vous écrivent et vous vous apercevez qu'elles vous suivent depuis des années !

Par ailleurs, la planche à voile n'est pas un sport très médiatisé et les gens ne sont pas forcément bien informés de ce qu'il se passe sur le circuit. Si je ne publie pas d'infos, personne ne le fera à ma place ! Du coup, en publiant régulièrement, je deviens une source d'information pour les gens qui s'intéressent au windsurf

Comment as-tu fait évoluer ta communication sur les réseaux sociaux ?

A la base, je publiais pour faire vivre mon actualité à mes proches ou à des gens que je ne voyais pas forcément tous les jours mais que je connaissais. Mais après les JO, tout s'est accéléré. Une communauté s'est créée. Je peux communiquer auprès d'une audience hyper large : sponsors, jeunes qui débutent la planche, médias...

Maintenant, les réseaux sociaux me servent aussi à construire ma propre image pour aider les gens à mieux me percevoir. Il m'est arrivé d'avoir des partenaires qui me contactent directement via les réseaux sociaux.

Faire vivre mes aventures à mes partenaires et au public, c'est devenu indispensable. C'est un devoir de communiquer sur mon sport, de dire pourquoi on l'aime, d'inciter les jeunes à continuer dans cette voie.

 

Peux-tu nous raconter une anecdote en rapport avec les réseaux sociaux ?

Le grand avantage des réseaux sociaux, c'est de permettre d'entrer en contact avec des personnes qu'on ne rencontrerait pas autrement. Avant le départ de la Route du Rhum, j'avais mis une story où je naviguais sur un trimaran. J'ai eu un message de François Gabart qui m'a proposé de venir naviguer sur son trimaran géant à foil. J'ai trouvé ça génial.

Y a-t-il des règles que tu t’imposes ?

J'essaye de ne pas me faire passer pour quelqu'un d'autre. Sur les réseaux sociaux, certaines personnes ont des publications qui ne correspondent pas du tout à ce qu'elles sont dans la réalité. Et il y a toujours cette tendance à aller vers plus de spectaculaire, à laquelle je me refuse.

Après, je me suis imposé des règles au niveau de la vie privée. J'évite de me montrer en vacances ou en couple.

 

Quels conseils donnerais-tu aux autres sportifs concernant les réseaux sociaux ?

Penser à l'importance de la photo. Elle parle d'elle-même. Faire de la qualité plutôt que de la quantité : bien choisir son visuel, faire attention au texte qu'on publie. Enfin, je dirais qu'il faut rester soi-même.

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