STÉPHANE MIFSUD (APNÉE) : "Les réseaux sociaux, ça m'a apporté du réconfort"


STEPHANE MIFSUD

Recordman du monde d'apnée statique

Multiple champion du monde

FACEBOOK : 6 962 fans

INSTAGRAM : 444 abonnés

YOUTUBE : 51 abonnés

 


Depuis quand communiquez-vous sur les réseaux sociaux ?

Avant, j'avais une page perso sur Facebook, que je gérais tout seul et sur laquelle je publiais au coup par coup. Mais au bout de 5 000 amis, c'est devenu compliqué. Avec le lancement du projet L' Odyssée Bleue, on avait un "produit" qui méritait d'exister et d'être relayé. Du coup, on a créé la page professionnelle Stéphane Mifsud - L' Odyssée Bleue (@mifsudstephane) en 2015. Je ne suis pas une bête des réseaux sociaux et je n'existe pas à travers ça mais je me suis rendu compte que c'était indispensable pour faire vivre mes projets. 

 

Combien de comptes avez-vous sur les réseaux sociaux ?

Trois : mon compte Facebook, une chaîne Youtube qu' on a lancé pour mon Défi à la voile (Ndlr : Le 26 janvier 2019, Stéphane Mifsud a réussi à relier Hyères à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) en solitaire sur un voilier de 55 pieds (Oceanis) après vingt-six jours de mer. Objectif de l'opération : sensibiliser les enfants à la protection de l'environnement et particulièrement les fonds sous-marins, et distribuer du matériel de plongée aux habitants des îles touchées par l'Ouragan Irma). Et j'ai également un compte Instagram depuis décembre 2018.

 

Est-ce vous qui gérez vos comptes sur les réseaux sociaux ?

Non, pour Facebook et Youtube, je me suis fait aider par Charles, un passionné d'apnée et d'environnement, qui récupérait les images envoyées du bateau pour faire les montages. La stratégie, c'est lui qui la mène. Je lui fais entièrement confiance.

Par contre, c'est moi qui m'occupe du compte Instagram.

Pourquoi avoir fait appel à un community manager ?

Depuis que j'ai Charles, que je paye un peu, je vois que L'Odyssée Bleue décolle. J'ai des partenaires. Les missions que je mène auprès des enfants sont capitales et je pense qu'elles n'ont pas la résonance qu'elles méritent. Je suis conscient qu'il faut en passer par là (une bonne communication sur les réseaux sociaux) pour faire parler de mon projet. 

 

Vous auriez pu vous y mettre à titre personnel, pour vos performances d'apnéiste...

Mais dans l'apnée, je n'ai pas eu envie d'être comparé ou affiché. Je ne fais pas ce sport pour qu'on parle de moi. C'est d'ailleurs ce qui m'a permis de préparer sans pression mes records du monde. J'ai toujours réussi à relativiser. 

L'autre raison pour laquelle je ne me suis pas affiché sur les réseaux sociaux, c'est mon envie de vivre à fond dans le réel. Je n'ai pas envie de "perdre mon temps" sur un smartphone ou un ordinateur à faire de la communication. Je préfère passer mon temps avec les enfants ou dans l'eau avec les baleines.

Néanmoins, vous avez été obligé de produire du contenu pendant votre traversée pour nourrir les comptes de L'Odyssée Bleue...

Oui, il fallait le faire. Mais c'était très complexe d'envoyer des vidéos chaque jour. Je dormais très peu (3 fois 40 minutes par nuit) et je devais avant tout faire avancer mon voilier. Or, avant cette navigation, je n'avais pas passé plus de 24 heures sur un bateau ! C'est sur les réseaux sociaux que j'ai appris qu'il ne fallait surtout pas dormir avec le Spi !

Heureusement, les gens m'envoyaient plein de conseils en message public et privé.  

 

Sans les réseaux sociaux, auriez-vous pu mener à bien votre défi ?

Non, je n'aurais pas été capable de faire cette traversée de la Méditerranée et de l'Atlantique sans escale tout seul. Outre les réseaux sociaux, j'avais quotidiennement un contact avec les routeurs et cela m'apportait beaucoup de réconfort. Quand on m'envoyait des messages d'encouragement, ça me faisait du bien. Ca m'a demandé beaucoup d'efforts de publier régulièrement mais d'un autre côté, ça m'a apporté beaucoup de réconfort.

Pouvez-vous nous raconter une anecdote liée aux réseaux sociaux ?

Jérémie Beyou, qui est parrain de mon bateau, m'a envoyé un message d'encouragements en vidéo pendant ma traversée. Je l'attendais un peu comme le messie parce que j'étais en quête de conseils. J'aurais voulu qu'il m'apporte des solutions. Ca m'a fait très plaisir mais j'aurais voulu qu'il se téléporte sur le bateau.  

 

Allez-vous continuer à alimenter vos comptes maintenant que le défi est terminé ?

Bien sûr. Il y a plein de choses à venir. Le 18 février, j'animerai une grande conférence à Pointe-à-Pitre puis le 19, je verrai des centaines d'enfants pour les sensibiliser à la cause environnementale. Je vais également participer à des missions de recherche en plongeant avec des scientifiques pour qu'ils puissent approcher plus facilement les animaux (baleines, cachalots, orques, etc.) qu'ils étudient. On va essayer de mettre tout ça en images.

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