ENZO LEFORT
Vice-champion olympique de fleuret par équipes à Rio
Champion du monde de fleuret par équipes 2014
FACEBOOK : 3 391 fans
INSTAGRAM : 7 465 abonnés
TWITTER : 2 601 abonnés
LINKEDIN : 389 relations
Communiquez-vous sur les réseaux sociaux ?
Oui, j'ai un compte Twitter depuis novembre 2011. Je me suis inscrit sur Facebook en 2012 et je suis aussi sur Instagram. Je ne suis vraiment actif que sur Insta (un post tous les deux jours environ). J'y poste des images de mon entraînement, des compétitions et quelques aspects de ma vie privée. Sur Facebook, je ne partage vraiment que les gros résultats sportifs ou mon actu avec l'armée. Quant à Twitter, la plupart du temps, je retweete. Cela me sert de veille. Mais quand on me mentionne, je peux m'en apercevoir seulement quinze jours après !
C'est donc vous qui gérez vos comptes sur les réseaux sociaux ?
Oui, le fait de publier soi-même, ça rend les messages plus authentiques. Je me suis auto-formé, j'ai regardé ce que faisaient les autres. A l'Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance (INSEP), on propose une petite formation aux athlètes mais je me suis senti suffisamment armé pour m'en passer. Aujourd'hui, je suis même community manager pour ma copine qui donne des cours de yoga. (wearehumblewarriors).
Quand vous étiez adolescent, vous n'aviez pas de compte. Qu'est-ce qu'ont changé les réseaux sociaux ?
Il y a vraiment un avant et un après. Avec les réseaux sociaux, c'est plus facile de parler de soi. Pour les sportifs amateurs, ça apporte de la visibilité. L'exemple le plus flagrant, pour moi, ça a été quand le comité international olympique m'a choisi pour tourner une vidéo à New York, en 2016, avant les Jeux Olympiques. Je n'avais pas une grosse communauté mais ils cherchaient un escrimeur et ils m'ont contacté via les réseaux sociaux pour ce tournage. Ils ont pris en charge tous les frais et ils m'ont payé une caméra GoPro. Ca reste un très bon souvenir.
"Je ne veux surtout pas être esclave de mon smartphone"
Quels sont les autres avantages des réseaux sociaux ?
On peut gérer soi-même son image ! On est libre de dire ce que l'on veut (tout en restant honnête bien sûr). On peut raconter des histoires. Moi, je poste quand j'en ai envie. Je ne veux surtout pas être esclave de mon smartphone. Or, dans la vie d'un sportif, il y a des hauts et des bas et il y a vraiment des périodes où on n'a pas envie de communiquer. Dans ces cas-là, je ne m'oblige pas à publier.
Et quels sont les aspects négatifs des réseaux selon vous ?
Le côté négatif, c'est que les gens pensent que vous êtes tout le temps accessible. Et si vous ne leur répondez pas, ils peuvent le prendre mal.
Pourriez-vous nous raconter une anecdote à propos des réseaux sociaux ?
Pendant les Jeux Olympiques, mon portable est tombé de ma poche en plein match, sur la piste. Comme c'était retransmis à la télévision, tout le monde l'a vu ! J'ai reçu tellement de demandes d'ajout sur mon profil perso que j'ai dû recréer un compte avec un pseudo ! J'ai été incendié sur les réseaux sociaux ! Les gens disaient : "il est tellement accro à son smartphone qu'il l'emmène même sur la piste". En fait, c'était juste un oubli. Je ne l'avais pas senti dans ma poche.
Quel conseil donneriez-vous aux sportifs de haut-niveau qui communiquent sur les réseaux ?
De faire très attention à l'image qu'ils renvoient. Dans la culture française, il ne faut pas montrer qu'on est trop sûr de soi. C'est mal vu.
Et puis, il ne faut pas montrer toute sa vie, il faut garder une part d'intimité.
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